Définition

 

Trouble congénital de l'appareil lacrymal caractérisé par l'obstruction du canal lacrymo-nasal qui entraîne un larmoiement marqué et un écoulement mucopurulent de l'œil touché. Cette affection, qui touche environ 2 % à 10 % des nouveau-nés, se déclare habituellement dans les premières semaines.

 

Cause

 

C'est la persistance de la membrane à l'extrémité inférieure du canal lacrymo-nasal qui gêne l'écoulement et entraîne l'obstruction.

 

 

 

 

Symptômes

 

• Affection généralement unilatérale, parfois bilatérale

• Érythème (rougeur) et irritation minimes de la conjonctive

• Larmoiement dans l'œil touché

• Accumulation ou flaques de larmes

• Épiphora (écoulement important des larmes sur la joue)

• Accumulation de liquide mucoïde ou mucopurulent dans l'œil atteint, entraînant la formation de croûtes (habituellement évidentes au réveil)

• Érythème ou macération de la peau sous l'œil touché

• De façon intermittente ou constante pendant plusieurs mois, écoulement clair ou mucopurulent lorsque la région du sac lacrymal est massée

• Exacerbation possible par une IVRS (infection des voies respiratoires supérieures – « rhume » avec congestion nasale)

 

 

 

Complications 

Dacryocystite : inflammation (aiguë ou chronique) du sac lacrymal, accompagnée d'œdème (enflure marquée dans le coin de l’œil), d'érythème (rougeur) et de sensibilité de la peau au-dessus du canal touché, avec une atteinte de l’état général de l’enfant, température, frissons. Cette condition doit être traitée par des antibiotiques intraveineux. Se présenter à l’urgence si l’enfant présente ces symptômes.

 

 

 

Traitement 

Dans 90 % des cas, ce problème se règle spontanément vers l'âge de un an grâce à un traitement conservateur.

 

Massage du sac et du conduit lacrymal 

 

Il s’agit d’exercer une pression sur le sac lacrymal avec un mouvement vers le bas le long du trajet du conduit lacrymal afin de pousser les larmes contre la zone obstruée et ainsi réussir à faire débloquer le conduit. Il faut exercer une bonne pression avec le pouce ou l’index avec un mouvement de haut en bas à partir du coin interne de l’œil en descendant le long du côté du nez et en répétant ce mouvement 4 ou 5 fois, plusieurs fois par jour (ex : à chaque changement de couche). Les massages réussissent à régler le problème dans 90% des cas s’ils sont bien effectués.

 

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Persistance du blocage au-delà d’1 an

 

Si le larmoiement persiste au-delà d’un an, il devient indiqué de procéder à une dilatation chirurgicale du conduit lacrymal. Cette opération doit être effectuée sous anesthésie générale. Il s’agit d’introduire une tige métallique dans le conduit lacrymal et de perforer la zone obstruée. Cette procédure est efficace à environ 90%. En cas d’échec, il peut être nécessaire de procéder à une intubation du canal lacrymal avec tube de silicone.